J’aimerais vous faire partager une lecture de ce matin, quand je suis retombée sur mon livre de caté,
Ta Parole est un trésor …
A la fin, un recueil des « prières chrétiennes et symboles de foi » , entre autres le
Credo, sous le titre de
« Symbole des apôtres » avec une explication de cette prière, et une petite astérisque :
« Je crois (…) à la sainte Eglise catholique* »Quelques lignes que je recopie ici, et qui répondront peut-être à quelques-unes de vos questions, comme elles ont répondu en partie aux miennes !
« Le Symbole des apôtres permet de dire de façon brève le contenu de la foi chrétienne. Très tôt on compose, à l’usage de ceux qui demandent le baptême, des symboles pour dire la foi de l’Eglise. Le symbole en usage à Rome au début du 3ème siècle se répand très largement dans le monde chrétien avec quelques modifications minimes.
Il est reconnu par tous comme un résumé de l’enseignement des apôtres, d’où son titre.
Sa forme actuelle est fixée en l’an 950 dans un livre liturgique à Rome. »* Catholique : « D’un mot grec signifiant ‘universel’. Le Symbole des apôtres et le Symbole de Nicée-Constantinople définissent l’Eglise fondée par Jésus-Christ comme ‘catholique’, universelle, càd envoyée vers toutes les nations (Matthieu 28,19).
Les événements de l’Histoire ont amené à désigner comme ‘catholiques’ les chrétiens reconnaissant l’autorité du pape. Mais les protestants et les orthodoxes sont eux aussi porteurs d’un message universel, ‘catholique’, car ils témoignent autour d’eux de l’Evangile.
Pour pouvoir se dire parfaitement catholiques, càd universels, les chrétiens doivent travailler absolument à l’unité de l’Eglise. »Le Symbole de Nicée-Constantinople :Je crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant
Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles :
il est Dieu, né de Dieu, Lumière, née de Lumière,
vrai Dieu né du vrai Dieu.
Engendré, non pas créé, de même nature que le Père,
et par lui tout a été fait.
Pour nous hommes, et pour notre salut,
il descendit du Ciel ;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie,
Et s’est fait Homme.
Crucifié pour nous sous Ponce-Pilate,
il souffrit sa Passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures,
et il monta au Ciel ; il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ;
et son règne n'aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils
*;
Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.
Explication :
« Le temps des persécutions venait à peine de s’achever. L’empereur de Rome, Constantin, avait reconnu que le Dieu des chrétiens était le seul Dieu, quand une nouvelle tempête se leva qui faillit ruiner l’Eglise du Christ. Arius, un prêtre d’Alexandrie, niait la divinité de Jésus. Il prétendait que Jésus est appelé Fils de Dieu parce qu’il est un envoyé important de Dieu. Mais il n’est pas l’égal du Père. (Les Témoins de Jéhovah reprennent cette vision d’Arius). Beaucoup de chrétiens lui emboîtèrent le pas. Pour débattre de la question, Constantin convoqua le premier concile de toute l’Eglise, ou concile œcuménique, à Nicée en l’an 325. Le Concile composa un symbole, ou Credo, dans lequel Jésus, Fils de Dieu, est proclamé « de même nature que le Père ». Un nouveau concile, réuni à Constantinople en l’an 381, complète le Credo de Nicée en affirmant la divinité de l’Esprit Saint.» * Le Symbole de Nicée-Constantinople disait simplement « Il procède du Père ». A partir du 6e siècle, des évêques espagnols ajoutèrent « et du Fils » (en latin : filioque) Cet ajout fut adopté par Charlemagne qui l’imposa dans tout son empire ; les papes résistèrent, ne voulant pas altérer la version du symbole qui avait été acceptée par toute la chrétienté. Cependant à partir du 11e siècle, ils cédèrent, et le filioque fut adopté dans toute l’Eglise latine (il fait partie du conflit théologique qui mène au schisme de 1054). Les chrétiens orientaux continuent à dire le symbole sans l’addition du filioque.»Voilà, petit éclairage théologique et historique qui ne m'a pas fait de mal...et qui j'espère vous parlera aussi